Rencontre avec Pauline Toyer, artiste plasticienne

Dans le cadre du Festival AR(t]CHIPEL, la sculptrice ouvre son atelier et partage sa vision de l’art avec le public. Rencontre.

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Quelles sont vos sources d’inspiration ? Comment influencent-elles votre travail ?

Mon inspiration a principalement deux origines. L’art en soi d’abord, celui que je pratique, celui que je fréquente, celui que j’observe et dont je me nourris. Et plus simplement, la vie. Celle que j’observe au quotidien. Bien sûr, voir des expositions d’art contemporain – ou d’arts plus anciens d’ailleurs -, regarder des films, écouter de la musique, échanger avec des artistes, voir leur travail en cours de réalisation, tout cela est une véritable source de motivation qui déclenche chez moi le désir de créer. Toute cette matière fait écho en moi, elle ricoche et stimule mon instinct artistique. Mais j’ai aussi ce genre d’impulsions lors de mes déplacements quotidiens, au hasard de ce que la rue met en travers de mon chemin. Il peut s’agir d’objets trouvés, d’une publicité, d’un chantier ou d’une vitrine personnalisée. Je suis sensible à l’organisation des choses qui racontent une histoire, une action passée ou un mode de vie. Dans tous les cas, ma pratique artistique dépend de mes déplacements réguliers, de la découverte de nouveaux paysages et d’espaces. Cela me mène à partir en résidence, en France ou à l’étranger, afin d’être dans cet état de découverte, propice aux idées.

Pourquoi avez-vous choisi d’ouvrir les portes de votre atelier à l’occasion du Festival AR(t]CHIPEL ?

L’atelier est un lieu particulier pour les artistes. C’est un laboratoire rempli de tests, de tentatives et d’indices. C’est l’endroit où l’art n’est pas encore le travail fini des expositions. C’est aussi là où il peut finir, là où certaines œuvres ne sont pas achevées. L’atelier, c’est toute la vie d’un artiste. J’aime ouvrir les portes de mon atelier car c’est l’occasion de faire dialoguer des constructions en cours avec des œuvres plus déterminées, celles-ci sont aussi en relation avec des objets et images d’inspirations qui ne sont jamais montrées dans les expositions. Pouvoir rassembler des choses de différentes natures m’intéresse spécifiquement et les portes ouvertes sont l’occasion parfaite pour essayer de nouveaux agencements. Si on découvre le plus souvent un artiste par son œuvre, on peut mieux faire sa connaissance via son atelier.

Que diriez-vous aux lecteurs pour les convaincre de se rendre au festival AR(t]CHIPEL ?

Si vous n’avez pas l’habitude des ateliers d’artistes, c’est une occasion à ne pas manquer de voir les dessous des œuvres, leur environnement et l’espace qui les accueille. L’atelier est plus vivant que l’exposition, il permet des rencontres improbables, d’autant que les artistes sont présents et disponibles pour en parler ! 

L’atelier de Pauline Toyer et Celsian Langlois est ouvert aux visites les 4 et 5 novembre de 14h à 17h, gratuitement et sans réservation.